Né sous les auspices de l’Opéra de Nice, le Ballet Nice Méditerranée dirigé par Eric Vu-An entame sa dixième saison avec un programme en forme d’une valse à trois temps qui sera dansée à six reprises les 19, 20, 21, 26, 27 et 28 octobre prochains. Premier temps avec Uwe Scholtz et son Oktett, une œuvre de 1987 déjà brillamment interprétée par les danseurs niçois en 2016. Par la musicalité de son écriture chorégraphique, cette pièce semble s’apparenter à la délicatesse d’un poème d’amour courtois. Sur les accords de l’octuor en mi bémol majeur pour cordes de Félix Mendelssohn, des couples évoluent dans des costumes de scène, dessinés par Karl Lagerfeld, qui évoquent les habits de bal. Le deuxième temps de la valse entraîne les spectateurs vers les Quatre Derniers Lieder du chorégraphe néerlandais Rudi van Dantzig disparu en 2012. Il s’agit d’une nouvelle création pour le Ballet Nice Méditerranée. Cette œuvre est sertie du joyau musical de Richard Strauss, qui lui donne son titre. Le ballet met en scène quatre couples et un personnage masculin lequel représente la mort. Les évolutions des danseurs, qui comportent de magnifiques pas de deux, donnent l’impression d’assister à différents moments d’une journée, de l’aube à la nuit, comme si c’était tout une vie qui se déroulait devant le regard du public. Pour le troisième et dernier temps du spectacle, la compagnie niçoise plonge, avec le Troy Game de Robert North, au cœur d’une bourrasque chorégraphique. En tenue de néo-gladiateurs, le Ballet Nice Méditerranée s’est déjà fait le plaisir de donner tout son sel et son piquant à cette œuvre sur la scène de l’Opéra de Nice lors d’une saison passée. Il récidive avec la même gourmandise sur une partition du compositeur britannique Bob Downes et sur des rythmes brésiliens de la Batacuda.
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